La municipalité a engagé une démarche globale environnementale et d’économie d’énergie. Lors d’une première réunion publique du 13 mars 2015, nous avons échangé avec la population présente (35 personnes au total) autour de l’extinction de l’éclairage public pour essayer d'instaurer de nouvelles pratiques favorisant l’économie de l’énergie et des budgets publics en intégrant les enjeux environnementaux.
L’éclairage public est une des dépenses lourdes pour les communes. Sa limitation en durée est doublement bénéfique : pour le budget avec une économie d'énergie (de 30 à 50 % de la facture d'électricité de la commune) et pour l’environnement avec l’amélioration de notre cadre de vie (réduction de notre impact sur la faune et la flore).
De nombreuses communes en France ont déjà établi ce constat et pris les mesures qui s’imposent.
Suite à appel à la consultation de la population quant aux horaires d’extinction de l’éclairage public (22 réponses au sondage), le conseil municipal a décidé, dans le cadre de cette démarche éco-responsable, la mise en place à partir du 1er juin 2015 d’une période test de 6 mois avec deux horaires d’extinction sur deux périodes (heures d’été/heures d’hiver).
Pendant cette phase expérimentale un registre de doléances a été mis à la disposition des habitants à l’accueil de la Mairie afin de pouvoir en tenir compte pour d’éventuels ajustements en fonction du ressenti général de la population. Du 19 juin au 2 novembre 2015, 12 habitants de Montner se sont exprimés. Parmi eux, 2 habitants étaient défavorables à cette mesure. Pour les 10 autres habitants favorables, ils évoquent de façon récurrente les économies d'énergie, une qualité de sommeil retrouvée, une volonté de continuer dans ce sens, une demande de rallongement des horaires d'extinctions, le ciel étoilé retrouvé.
Une seconde réunion publique s’est tenue le 13 novembre pour faire le bilan de cette phase test. 15 personnes présentes ont échangé et débattu sur le sujet. Il a été proposé de maintenir les horaires (de minuit à 6h sur les horaires d’hivers et de 1h à 6h sur les horaires d’été) avec des adaptations (extinctions plus tardives) pour les fêtes de fin d’année et la fête du village en été.
Concernant les économies réalisées, on a pu, durant la période d’essai de 6 mois (sur la base des factures EDF établies sur relevés), constater une baisse de consommation de 26235 kWh ; soit une réduction de 2260 € de la facture pour la commune par rapport à une situation de maintien de l’éclairage telle qu’il était (1414 € d’économies sur un semestre par rapport à la moyenne des deux années précédentes, en dépit des augmentations tarifaires).
A cette économie s'en ajoute une autre, reprenant la non-usure des systèmes (remplacement des ampoules, etc...) puisque ceux-ci sont largement moins sollicités. Les interventions du SIVOM sont d'autant moins nombreuses et donc non facturées.
Comme évoqué dès le début de la démarche, les collectivités territoriales qui ont mis en pratique ce dispositif n’ont pas constaté d’évolution significative des problèmes de sécurité. Les nuisances sonores constatées chaque été (motocyclettes) ont probablement été déplacées ailleurs. Les regroupements se font généralement sous les lampadaires (allumés).
Il a aussi été évoqué un point d'amélioration au niveau de la cellule photoélectrique. En effet, il a été observé que cette dernière réagit trop tôt et allume les lampadaires alors qu'il fait encore trop jour. C'est également vrai en été : le matin après 6 heures, les lampadaires s'allument alors que le jour est levé. Pour remédier au problème, il est prévu un entretien-réglage (la cellule étant récente).